Pour se faire une idée

Quelques extraits de certaines de nos fiches souvenir pour se faire une idée


Une tomate, c’est rond et rouge ?

Légume le plus consommé au monde (avec la pomme de terre, qui est un féculent), la tomate est un produit incontournable dans la gastronomie de nombreux pays, notamment ceux du bassin méditerranéen. Elle peut même être considérée comme l’un des éléments fondateur de la construction de l’identité culinaire de l’Espagne (avec son fameux « pan con tomate », ou son non moins célèbre gaspacho), de l’Italie (de la tomate – mozzarella à la pizza), de la France ou de la Grèce (qui en consomme 72kg par habitant et par an, un record). Son introduction en Europe est pourtant relativement récente. Alors, comment expliquer ce succès, sinon par l’incroyable palette aromatique que recèle la tomate ?

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A priori, la gastronomie semble plutôt s’inscrire du côté de la tradition, du terroir et du patrimoine, c’est-à-dire à l’opposé de la mode, associée au flux des nouveautés, à la volatilité des goûts, à la globalisation des consommations et à l’essor des marques. Pourtant, depuis quelques années, les deux univers se sont progressivement rapprochés, dans leurs dynamiques de fonctionnement, leurs imaginaires associés, comme dans les valeurs qu’ils véhiculent.

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L’homme, maître ou esclave de la nature ?

Le mythe de Prométhée guide l’image que l’homme se fait de son rapport à la nature : ses manques constitutifs l’obligent à produire des outils, qui le conduisent à une maîtrise toujours plus grande de son environnement. Mais ce mythe prend un sens bien différent selon qu’on l’interprète avec un point de vue antique (l’art divin doit permettre à l’homme de s’insérer harmonieusement dans le cosmos) ou moderne (avec l’art l’homme devient l’égal des dieux et a pour vocation de dominer la nature). Le retournement moderne, lié à la révolution technico-scientifique du XVIIème siècle, a profondément modifié la relation entre l’homme et la nature, et par là aussi bien la définition de la nature que celle de l’homme.

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Les nanotechnologies, c’est quoi ?

Dans de nombreux domaines technologiques, les efforts des industriels portent sur la miniaturisation : on fabrique des instruments qui sont de plus en plus légers et de plus en plus petits, sachant que dans le même temps ils sont de plus en plus rapides, de plus en plus performants et, bien sûr, de moins en moins coûteux. L’électronique est l’un des domaines où cette progression est, à l’évidence, la plus spectaculaire.

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Le titre énigmatique de ce petit tableau (24 X 33 cm), La Persistance de la Mémoire (New York, MOMA, 1931), nous plonge instantanément dans l’univers surréaliste d’un des plus grands génies mais aussi des plus sulfureux de la peinture du XXème siècle. Plus connu du grand public sous le nom de “Montres Molles”, ce tableau, pour lequel Dali a donné peu d’explications, est devenu une des images les plus mémorables du siècle.

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Ils sont sur les tables des libraires depuis le 19 août, voire avant pour certains. Ils sont tirés à 3 000 ou à 120 000 exemplaires, ils seront en tout 701 à paraître d’ici octobre : ce sont les romans de la rentrée ! Beaucoup seront oubliés, certains seront surexposés, d’autres, plus rares, resteront dans les mémoires. Oublions les chiffres et essayons d’y voir plus clair à travers 4 rubriques tout à fait subjectives.

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Qui a peur de l’opéra

C’est à la “Camerata fiorentina”, groupement d’artistes de la fin du XVIe siècle à Florence, que l’on doit la création du premier opéra. On retient cependant l’Orfeo de Monteverdi (Venise, 1607) comme premier opéra réellement marquant de l’histoire de la musique. Les recherches musicales de l’époque se tournent, conformément aux aspirations de la Renaissance, vers la reconstitution des tragédies antiques, où la présence d’un chœur qui psalmodiait et commentait l’action apparaissait comme le summum de l’art grec classique. Or, en l’absence totale de toute trace écrite de la musique qui y était jouée, un nouveau genre est né : l’opéra.

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Le Bauhaus, c’est quoi ?

Au sens premier, le Bauhaus est une école née en Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale, lors de la naissance de la République de Weimar : à l’instigation d’Henry van de Velde, peintre, architecte et décorateur belge et de Walter Gropius, architecte et designer allemand, l’école des arts décoratifs et l’académie des beaux-arts de Weimar sont réunies en une seule école qui prend pour nom “Bauhaus”.

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La cuisine a-t-elle une histoire ?

A l’heure où l’éventualité d’un classement de la gastronomie française au patrimoine mondial immatériel de l’humanité suscite de nombreuses polémiques, en France comme à l’étranger, la question de la généalogie de nos manières de tables se pose plus que jamais. La sanctuarisation de la cuisine française ne date pas d’hier ; et même si elle est aujourd’hui concurrencée sur le plan international par d’autres logiques patrimoniales (ainsi la Chine dispute-t-elle à la France au sein de l’UNESCO l’originalité et la diversité de son patrimoine culinaire), la cuisine fait clairement partie intégrante de l’arsenal identitaire de “l’exception culturelle” française. On pourrait néanmoins se demander si la crispation récente autour de cette procédure de classement inédite ne correspond pas à une déstabilisation en cours des modes de reproduction et de transmission des traditions culinaires.

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Il existe plusieurs façons d’appréhender l’œuvre d’Allen Stewart Kenigsberg, né en 1935 à Brooklyn. Certains s’appuient sur l’évolution de ses multiples talents : d’abord l’écriture, il est “gagman” pour des comiques dans les 50’s, alors qu’il est encore à l’école, puis acteur de “stand-up” au début des 60’s et enfin il aborde la mise en scène / réalisation vers la fin des 60’s comme s’il avait trouvé, après une dizaine d’années d’apprentissages, la quintessence de son art. D’autres préféreront mépriser ses premières expérimentations au cinéma, comme Lily la tigresse (1966) ou encore Bananas (1971) jugées trop loufoques ou trop clownesques, pour préférer des films plus réfléchis ou ambitieux comme Manhattan (1979) ou encore Hannah et ses sœurs (1986) considérés, par certains observateurs, comme ses chef-d’œuvres.

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