culture&sens dans Les Echos

Etre cultivé aide à diriger une entreprise

Selon l’auteur de cet article si « la culture générale intervient peu dans le pilotage direct et quotidien d’une entreprise et qu’elle ne constitue pas non plus un critère d’évaluation des salariés », elle joue néanmoins « un rôle crucial en entreprise dans le renforcement du lien entre action et réflexion« . Elle favorise en effet le raisonnement par analogie, la mise en perspective de problématiques et leur confrontation aux grands débats d’idée. Est-il nécessaire qu’un manager soit cultivé ? Six grands patrons français réunis en table ronde par l’Institut de l’Entreprise (Henri de Castries, Bertrand Collomb, Denis Kessler, Michel Pébereau, Louis Schweitzer et Yazid Sabeg) ont réfléchi à la question. Selon eux, la culture générale et les acquis fournis par les formations initiales sont d’un importance capitale pour instiller du sens dans le travail et prendre de la hauteur de vues.

Alors que les entreprises témoignent, le plus souvent, de leur intérêt pour la culture par des opérations extérieurs, comme le mécénat, il apparaît que de nouvelles tendances prennent forme et visent à développer des actions concrètes en interne. Que ce soit dans le cadre de séminaires dédiés à l’innovation ou de programmes destinés à de futurs expatriés, la culture se fait une place en entreprise. De façon plus originale et plus récente, l’organisation de conférences de vulgarisation culturelle en interne connaît un succès grandissant. L’auteur de l’article cite alors Accenture et Icade (deux de nos clients) ainsi que culture&sens.
Isabel Martins, directrice de la formation chez Accenture, apporte le témoignage suivant : « Le conseil est notre coeur de métier; nous avons estimé que ces conférences traduiraient un geste positif et de reconnaissance envers les non-consultants. » (pour mémoire les interventions de culture&sens chez Accenture sont destinées au personnel fonctionnel du cabinet).

Si le retour sur investissement de telles actions n’est pas mesurable de façon immédiate et évidente et s’il est vrai que la maîtrise technique est prioritairement recherchée au commencement d’une carrière, il est également vrai que la curiosité intellectuelle, la capacité d’adaptation, l’ouverture d’esprit et la sûreté de jugement, notamment, sont nécessaires pour progresser en entreprise. Or ces qualités sont développées par les esprits les plus cultivés.

Enfin nous ne résistons pas à l’envie de reprendre ici in extenso l’encart dédié à culture&sens intégré à cet article :

« Petit à petit, culture&sens creuse son sillon. Ils sont une trentaine à écouter Yann Potin. Ce normalien et agrégé d’histoire de trente et un ans dispose d’une heure pour parler de la Bibliothèque nationale de France et de ses 13 millions de volumes imprimés. Il conclut sur l’évocation du rêve des rois Ptolémée d’engranger tous les savoirs du monde, puis viennent les questions des salariés autour de la capacité de stockage du site Mitterrand, des méthodes de classement, des risques encourus en cas de crue de la Seine. « La dernière fois, c’était Proust, la fois d’avant Truffaut : ça nous permet de penser en dehors de la boîte », s’enthousiasme un gestionnaire de projets, la fiche souvenir remise en fin de conférence en main. « C’est presque subversif », ose une responsable RH. « Et satisfaisant que notre société voit en nous plus que de simples professionnels. » culture&sens, la toute jeune société cofondée par Alban-Lionel Sarvonat et pour laquelle travaille Yann Potin,a su convaincre : après quatre conférences, Accenture vient de signer pour un contrat annuel. La fois prochaine, avec un autre intervenant, il sera question de l’univers artistique de Jacques Brel. »

Résumé de l’article « Etre cultivé aide à diriger une entreprise » – Muriel Jasor – Les Echos (9 novembre 2007) – Pages management.

Les Echos



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