Pourquoi tout le monde aime Mozart ?

Mozart (Salzbourg 27/01/1756 – Vienne 5/12/1791) est toujours en tête d’affiche des plus grandes salles de concerts et d’opéras du monde. On peut aussi voir l’extrême médiatisation de Mozart l’opéra rock, dernière production au Palais de Sports sur la vie de Mozart, comme une preuve de l’intemporalité et de l’universalité de son oeuvre, mais aussi comme le résultat d’une véritable “Mozartmania”, due à la légende d’un enfant prodige, au caractère souvent insolent, finalement rejeté par la Cour et mort, jeune, dans la misère. Son oeuvre s’inscrit dans la période dite classique, qui succède au baroque (1750) et précède le romantisme (1820). Mozart a su synthétiser l’ensemble des types d’écriture (français, italiens, anglais, allemand) de l’époque. Il est l’un des compositeurs dont on a le plus de traces écrites de son vivant, auteur d’une foisonnante correspondance (7 volumes !) et très tôt l’objet d’une biographie détaillée, donnant parfois dans l’image d’Epinal, “Mozart enfant prodige”, “Mozart franc maçon”, “Mozart et Salieri”…

Il était, de fait, à bien des égards un personnage exceptionnel. Capable de composer dès l’âge de 4 ans, très jeune virtuose du piano, du clavecin, de l’orgue et du violon, Mozart étonne toujours par la prolifération de son oeuvre et son appétit de composition. La plupart de ses oeuvres touchent par l’incroyable diversité de sentiments qu’elles déploient, de la plus grande tendresse au tragique, en passant par l’humour, l’effronterie, la gaieté juvénile ou la gravité. Chez lui, la plus subtile nuance d’émotion passe par des phrases claires et simples, du moins en apparence, c’est à dire, dans des mélodies faciles à retenir, et claires à l’audition.

En outre, Mozart s’appréhende aussi à travers l’omniprésence de son père, d’une part, et son acharnement au travail, d’autre part. Ce dernier, grand pédagogue de violon, a su encourager le don initial de son fils et lui a permis d’être au contact des meilleurs musiciens d’Europe, dès son plus jeune âge, lors de tournées qu’ils ont effectuées ensemble, alors que Mozart n’avait que 6 ans, et pendant de nombreuses années (fait extrêmement rare pour l’époque). D’autre part, si Mozart, comme dans “Amadeus”, était capable de composer une oeuvre d’un jet et sans rature, il pouvait aussi passer des heures à parfaire un manuscrit. Malgré une vie sociale et “mondaine” foisonnante, il a toujours respecté un emploi du temps très strict pour la composition de ses oeuvres.



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